Histoire d’Anas (que Dieu soit satisfait de lui) : comment il jeta une serviette dans un four embrasé, et elle ne fut pas brûlée
3110 Il nous a été rapporté, concernant Anas fils de Malik, qu’une certaine personne devint son invité.
Celle-ci a raconté qu’après le repas, Anas vit que la serviette de table était jaunie,
Sale et tachée, et dit : « Ô servante, jette-la aussitôt dans le four. » Là-dessus, l’intelligente servante la jeta dans le four qui était plein de feu.
Tous les invités étaient étonnés : ils s’attendaient à voir la fumée de la serviette en train de brûler.
Au bout de peu de temps, elle la sortit du four, propre, blanche, purifiée de toute souillure.
Les invités dirent : « Ô vénérable Compagnon du Prophète, comment cela n’a-t-il pas brûlé, et comment est-ce devenu propre ? »
Il répondit : « Parce que Mustafâ (Mohammad) frottait souvent ses mains et ses lèvres sur cette serviette. »
Ô cœur effrayé par le feu et les tourments (de l’Enfer), approche-toi d’une telle main et d’une telle lèvre !
Puisque la bénédiction du Prophète conféra un tel honneur à un objet inanimé, quelles choses révélera-t-elle à l’âme de l’amoureux !
3120 Étant donné que le Prophète fit des mottes de terre de la Ka’ba la Qibla, toi, ô mon âme, sois comme la poussière des saints dans ta guerre contre la chair.
Ensuite, ils dirent à la servante : « Ne veux-tu pas nous dire tes propres sentiments au sujet de tout cela ?
« Pourquoi l’as-tu si rapidement jetée dans le feu à son ordre ? Je suppose qu’il connaissait les secrets (de la serviette),
« Mais toi, maîtresse, pourquoi as-tu jeté une serviette aussi précieuse dans le feu ? »
Elle répondit : « J’ai confiance dans les généreux : je ne désespère pas de leur magnanimité.
« Qu’est-ce qu’un morceau de tissu ? S’il m’ordonnait d’aller sans regret dans l’essence même du feu,
« Moi, à cause de ma parfaite confiance en lui, je m’y jetterais : j’ai un grand espoir en ceux qui sont consacrés à Dieu.
« Je m’y jetterais moi-même, et pas seulement cette serviette, à cause de ma confiance en tout être généreux qui connaît le mystère. »
Ô mon frère, bénéficie de cet élixir : la foi d’un homme ne doit pas être moindre que celle d’une femme.
Le cœur d’un homme qui est moindre que celui d’une femme est sans valeur.
Source : Mawlana Mohammed Djalal od Din Rûmi - qu'ALLAH l'agrée. Mathnawi - Livre III.
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