ZZ_0Z_Z0ZZ_fr - 11 mars 2025

En réaction aux échecs ennemis à Koursk, qui ont pris le monopole de l'information ces derniers jours, Kiev a mené cette nuit sa plus grande attaque de drones contre les arrières russes.
La DCA russe a identifié 337 drones, dont près d'une centaine à Moscou, environ 125 à Koursk, 40 à Bryansk. Des drones ont atteint Belgorod, Riazan, Kalouga, Lipetsk, Orel, Voronej, Nijni Novgorod, la Tchouvachie etc.
Des drones ennemis continuent de voler en Russie.
On recense plusieurs dizaines de blessés, dont quelques graves et plusieurs morts.

Les politiciens, propagandistes et bureaucrates russes, héritiers du soviétisme, sont la cible de moqueries, car le mécanisme cérébral des soviétiques interdisant l'échec, ils ne peuvent parler que de « débris de drones », de « fragments de drones » ou de « drones abattus ». Kiev également, les deux pays ayant en réalité été le même jusqu'à la sécession de la RSS d'Ukraine en 1991.
Alors cela donne quelque chose qui ressemble à cela : « Kiev a envoyé 337 débris de drones contre la Russie, les fragments de drones ont été abattus sur les immeubles, les postes électriques, les postes de contrôle du réseau ferré, provoquant des victimes et des dégâts matériels ».
Au début de la guerre, la presse militaro-patriotique russe se moquait de la propagande de Kiev ainsi : « Kiev a abattu un missile de croisière russe avec un poste électrique » ou « une centrale électrique a abattu un missile de croisière russe ». Depuis que les mêmes stupidités ont franchi la frontière, on y fait moins attention.

Andrey Filatov suggère que si l'ennemi était intelligent en guerre psychologique, il nommerait ses drones « débris » pour se moquer de l'élite médiatico-politique russe. Mais Andrey oublie que Kiev lui-même partage le même mécanisme cérébral.

Par ailleurs, Andrey constate l'inefficacité chronique de la DCA russe. Depuis plusieurs années, le manque de radars en altitude (avions-radars, radars embarqués sur des ballons etc) empêche l'armée russe d'avoir conscience de ce qui vole en basse altitude dans son espace aérien, et qui pourrait être pris en charge par la chasse aérienne classique (quasiment inutilisée de nos jours) avec des chasseurs et hélicoptères, en appui aux systèmes terrestres.
Côté ennemi, des initiatives ont permis d'augmenter l'efficacité de la DCA. Ce n'est pas le cas côté russe et la presse militaro-patriotique russe s'est lassée de tenter de faire bouger les choses (en portant le sujet sur la place publique).

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L'ancien président philippin Rodrigo Duterte était connu pour ses propos très durs envers les trafiquants de drogue, mais aussi envers les citoyens qui ne partageaient pas le point de vue officiel sur l'escroquerie de SRAS-2.

Il vient d'être capturé sur ordre de la « Cour Pénale Internationale » (cet organisme est toujours en activité) pour avoir terrorisé les trafiquants de drogue.

Comme quoi, avoir collaboré à l'escroquerie de SRAS-2 ne donne pas carte blanche pour effrayer la mafia de la drogue. Quand on y réfléchit, il y a une certaine cohérence dans cette réaction, surtout si on utilise le terme anglais « drug industry » qui ne distingue pas l'industrie pharmaceutique et celle de la drogue.

C'était le quart d'heure philosophique... 😊
Bien sûr, on aurait préféré qu'il soit poursuivi pour avoir terrorisé sa population avec le refus du consentement médical, mais cela n'arrivera pas 😢

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Milinfolive explique, puis Kiev a confirmé, que l'attaque massive contre les arrières russes la nuit passée avait pour but de donner du poids à un élément négociable dans un accord européen. Puisque l'élément "Koursk" est en train de disparaître des choses négociables, Kiev tente de maximiser un autre élément pour son chantage : sa capacité de nuisance énergétique et économique.

L'un des objectifs a été une infrastructure de l'oléoduc Druzhba en région d'Orel, qui permet d'envoyer du pétrole en Hongrie. L'attaque de drones a entraîné la suspension du fonctionnement de l'oléoduc. Budapest a une fois de plus vivement protesté vis-à-vis des attaques de Kiev contre ses approvisionnements énergétiques. L'infrastructure a déjà été réparée, les approvisionnements ont repris.

On constate une fois de plus que Kiev préfère attaquer l'oléoduc sur le territoire russe et non sur le tronçon passant sur son territoire. Ainsi, cela lui permet de rejeter la responsabilité du problème sur la Russie et de ne pas s'occuper de la réparation.

Notons aussi l'habituel paradoxe de cette guerre : le transit de pétrole permet à Kiev de toucher les frais de transit pour l'entretien de la canalisation et de ses infrastructures.

🔺 L'idée de cet accord européen, rival à l'accord américano-russe, proposé par les pays d'Europe occidentale, est un cessez-le-feu partiel, concernant notamment les frappes aériennes et navales.

Les deux parties en souffrent, Kiev plus que la Russie (dont le territoire immense permet de conserver des zones immunisées, même si l'économie russe est fortement sur-représentée à l'ouest, où les drones ennemis pullulent).

Alors Kiev, sous l'emprise de ses sponsors ouest-européens, essaie de suggérer à la Russie qu'elle a un intérêt à s'entendre sur l'arrêt mutuel des bombardements et des attaques navales.

➡ Bien sûr, il s'agit de négociations très éloignées de celles d'une paix : la Russie n'a aucun intérêt à accepter cela.

@rybar en déduit avec raison que l'ennemi se montre particulièrement gêné par les attaques aériennes et navales, ce qui signifie qu'il ne faut pas accepter une suspension de ces attaques, au contraire, il faut les intensifier.

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En ancienne Syrie, les masques tombent 😊. Le représentant des forces américano-« kurdes », qui a fait semblant de combattre les turco-terroristes depuis 2011, alors qu'il trafiquait le pétrole syrien avec eux et la Turquie en négociant les échanges territoriaux, a rencontré le terroriste en chef qui a pris le contrôle de l'ouest du pays.
S'il n'a jamais accepté de négocier quoi que ce soit avec Assad, préférant donner le territoire qu'il contrôlait aux turco-terroristes plutôt qu'à la SAA (cf. Afrin, Azaz, Tall Abyad, Ras-al-Ayn), il n'a pas traîné à s'entendre avec celui qui était censé représenter une menace existentielle aux Kurdes. Evidemment, quand on connaît d'où viennent les forces sous son contrôle, on n'est surpris de rien. Les forces américano-« kurdes » n'ayant plus d'utilité, elles s'entendent parfaitement avec les turco-terroristes. C'était un jeu interne à l'OTAN. Quant aux vrais Kurdes, malheureusement, nous avons vu ces derniers jours ce qui les attend. Le même sort que les Alaouites et les Chrétiens.

Donc, officiellement, Washington et Ankara ont convenu que les turco-terroristes et les bandes armées mafieuses de l'Est Euphrate s'entendent pour cesser les combats (cesser de faire semblant de se combattre), fusionner leurs forces, donner le contrôle des champs d'hydrocarbure de l'Est Euphrate aux turco-terroristes HTS et fusionner leurs efforts pour écraser les partisans du gouvernement syrien (l'ancien gouvernement Assad renversé).
Le contrôle des camps de prisonniers, notamment celui d'al-Hol contenant environ 60 mille terroristes ISIS et leurs complices, ainsi que le contrôle des champs d'hydrocarbure, ne seront donnés à HTS que dans un second temps (pour information, HTS a libéré en décembre 2024 tous les prisonniers ISIS qui se trouvaient dans les prisons syriennes).

Des réactions logiques se sont produites chez les cocus. Les vrais Kurdes surtout, sont effrayés. Ils comprennent ce qui va leur arriver. Bien qu'on ne puisse croire que ces tribus ne savaient pas qui composait les bandes américano-« kurdes » et avant elles, ISIS. Certes, les plus fanatiques ont été enfermés dans le camp d'al-Hol notamment. Les vrais Kurdes resteront persécutés ou devront marchander leur survie comme depuis toujours.

Des turco-terroristes ont déjà menacé de faire subir la même chose à l'Est Euphrate que ce qu'ils font subir à Tartous et Lattaquié.

Eh bien, tout se termine sans surprise. Cela en est même très déconcertant. J'espère que sur le dossier « ukrainien », la fin ne sera pas celle qui est prévisible.

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Point sur la guerre en Russie

Washington & Kiev ont convenu d'embobiner la Russie avec une sorte de Minsk-3 pour obtenir un mois de pause dans la guerre afin de regonfler à bloc les stocks d'armes de l'armée de Kiev. Les USA ont d'ailleurs annoncé la reprise immédiate de leur ravitaillement d'armes et la reprise immédiate du partage de leurs renseignements militaires en faveur de Kiev. Nous étions priés de croire qu'ils avaient réellement cessé.
Washington réclame un traditionnel « geste de bonne volonté » de la part de la Russie : on sait que les élites russes en sont friandes.

« Il faut comprendre que pendant le mois du cessez-le-feu, ou plus en cas de prolongation, Kiev pourra obtenir un répit tant attendu et reconstituer son armée en personnels, en matériels et en armes.
Les États-Unis ne traînent pas et ont déjà repris l'approvisionnement militaire, il n'y aura donc aucun problème à ce sujet.

Cette proposition n’est rien d’autre qu’un "Minsk-3" avec un cessez-le-feu le long de la ligne de front sans garanties de fin de la guerre, mais avec la poursuite de l’armement de Kiev par l’Europe et les USA.

Accepter une telle trêve avec l’armement continu de l’ennemi, sans pression militaire, serait la plus grande stupidité de la part des dirigeants militaro-politiques russes. »

« Bien sûr, il ne faut pas oublier que la paix avec Kiev ne vaut rien, car depuis 11 ans le régime a violé tous les accords, donc cette prétendue "trêve" n'aura probablement pas lieu. »

👉 L'Occident et Kiev cherchent à gagner une fois de plus du temps. Les élites russes sont capables de tout, mais si elles acceptent de ne pas se faire duper, cette duperie ne sera pas acceptée et la guerre continuera. Si elles acceptent de se faire duper (elles ont déjà annoncé accepter de discuter), eh bien nous connaissons déjà la suite.

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Russie, mise à jour de la carte du front

🔸 Koursk, dernière MAJ le 9 mars
L'armée russe libère Bogdanovka, Kazachya Loknya, 2-Y Knyazhiy, Mirnyi, Bondarevka, Dmitriukov, Kolmakov, Zamoste et est entrée dans Sudzha dont elle a repris la moitié Est. A cela s'ajoute la reprise de la campagne qui avait été assiégée les 9 et 10 mars.

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On doute que l'USAID disparaisse complètement, car il s'agit d'un outil essentiel dans le contrôle de la propagande politique à l'extérieur des USA, en tant que structure encadrant et finançant l'influence de l'hégémon. On avait commencé à découvrir et exposer son rôle en 2023 et 2024. Cela suit les consignes de Serge Tchakhotine : diriger de manière centralisée la propagande politique, l'adapter au temps et au lieu, notamment en l'adaptant à la culture locale (us et coutumes, préoccupations, mentalités etc). Nous avions alors découvert que l'USAID avait trouvé un mode de fonctionnement idéal en s'appuyant sur un immense réseau d'ONG, elle privatisait, sous-traitait et délocalisait hors des USA la mise en application de la propagande politique, qui s'adaptait alors au public visé en créant des filiales d'ONG locales (très actives notamment dans le milieu de l'enseignement pour influencer les jeunes), qui devaient chercher à s'auto-financer en partie. Washington se montrait là astucieux. (Cf. 1, 2, 3, 4)

L'actualité géorgienne nous a également permis, il y a bientôt un an, de savoir que les liens entre les agents de propagande locaux et leurs maisons mères devaient rester secrets en toute circonstance. Si la source de financement d'un agent de propagande étranger devait devenir connue, alors son activité était immédiatement jugée inutile. La violence et la transparence de cette réaction ont montré à quel point il est important pour ces gens que le public ne perçoive pas l'auteur réel de l'action propagandiste : si tous les chemins mènent clairement à Washington, ils estiment que même les grandes masses comprendront instantanément qu'elles sont manipulées.

Alors certes, l'USAID avait aussi un rôle en politique intérieure US, puisqu'elle était liée à un parti politique américain plutôt qu'à l'Etat de manière neutre. Et c'est ce qui a valu sa réforme profonde.

Dans le contexte du coup de projecteur autour de l'USAID, toutes les agences similaires se sont senties mal à l'aise, observées par le public. Or, on vient de rappeler qu'elles n'aiment pas trop être observées, leur rôle étant d'agir discrètement.
Parmi elles, une retient notre attention, dont on a déjà parlé en 2023 et 2024 sur des dossiers comme l'Arménie, le Kazakhstan, la Moldavie, Kiev ou l'Afrique.
En particulier le 23 octobre 2023, nous écrivions que « l'agence distribue l'argent des contribuables dans le développement de pays étrangers au lieu de développer son propre pays. Elle fournit une aide financière sous la forme de subventions, d'investissements et de prêts, en échange de la promotion de réformes bénéfiques pour les intérêts de partenaires proches ».
Le 25 décembre 2024, nous écrivions qu'une subvention avait été accordée « en échange de modifications dans le comportement de l'entreprise de télécommunications arménienne Team Telecom Arménie, en matière environnemental et sociétal ».

On prétend suivre soudainement l'exemple de l'équipe Trump en retirant simplement quelques uns des projets les plus aberrants, en niant l'influence idéologique de l'agence d'influence, alors qu'on n'a même pas changé l'idéologie du pays propriétaire de l'agence. Ce n'est pas sérieux. C'est de l'amateurisme, quelqu'un s'est senti mal à l'aise et s'est cru dans l'obligation de faire accroire en une prise de conscience et en une réaction.

Une bonne réforme de cette agence serait d'exiger que les investissements publics dans les pays étrangers rapportent une rentabilité au budget de l'Etat et ne puissent faire travailler que des entreprises publiques. Afin que ça ne puisse pas être utilisé, par exemple, pour financer des intérêts privés de manière détournée avec de l'argent public 😉

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Suite au refus de la République autonome serbe de Bosnie d'obéir au verdict du tribunal bosniaque de Bosnie-Herzégovine réclamant l'emprisonnement de son président Milorad Dodik, la Bosnie-Herzégovine réclame également la capture de son Premier ministre Radovan Višković et du président de l’Assemblée nationale Nenad Stevandić.

En parallèle, des troupes roumaines, tchèques et italiennes de l'OTAN ont renforcé la présence des armées occidentales dans la région.

Rappelons que le Président de la République autonome serbe de Bosnie a été condamné pour ne pas avoir suivi les consignes du représentant allemand de l'ONU, car celui-ci n'avait pas obtenu l'accréditation de l'ONU pour prendre ses fonctions. La situation est donc un coup de force, la politique du plus fort, tout simplement.

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L'aviation russe aurait commencé à évacuer les Syriens présents sur sa base aérienne de Hmeimim, en ancienne Syrie, vers la Russie.

Ceux qui habitaient près de la BA sont chanceux. Lorsqu'on voit les photos satellites, on peut se rendre compte de la manière dont les choses se sont passées : la route menant à l'entrée de la BA est remplie de voitures abandonnées.

Les Syriens situés pas trop loin ont sauté dans leur voiture en se dirigeant vers ce havre de paix, abandonné leur voiture au milieu de la route, et poursuivi à pieds, fuyant les tueries. Les gens qui habitaient trop loin n'ont pas pu rejoindre la BA russe, car les routes étaient coupées par les racailles terroristes.

Si ça se confirme, c'est bien pour les chanceux. Je ne sais pas si c'est une bonne chose pour la Russie, l'avenir le dira, et puis ce sont les Russes qui doivent en juger.

La situation actuelle, à partir du moment où la Russie s'est impliquée il y a 13-14 ans, est le résultat d'un travail collectif. Moscou a commis des erreurs, Damas aussi, et l'évacuation des Syriens vers un territoire compatible avec la vie humaine fait partie des coûts à payer pour l'échec collectif. Car la Russie aurait pu se montrer beaucoup plus exigeante sur le comportement d'Assad, tout en se montrant militairement et économiquement plus efficace. La presse militaro-patriotique russe a largement expliqué à l'époque toutes les idées possibles pour ne pas en arriver là où nous en sommes. Même encore il y a 3 mois, il aurait été simple d'exiger qu'Assad déplace la capitale à Lattaquié et continue à défendre la côte... Nous avons été plusieurs à évoquer cette idée évidente avant que le verrou de Homs se referme.

Il faut donc assumer et la moindre des choses est de sauver les gens d'une mort certaine. Moscou peut prendre cela comme une punition (gentille) pour sa part de l'échec.

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